Augmentation mammaire par prothèses
L’hypotrophie mammaire a souvent un retentissement psychologique important : sensation d’atteinte à la féminité, manque de confiance en soi, gêne à l’habillage ou dans les relations, allant parfois jusqu’à un véritable complexe.
La mise en place de prothèses mammaires permet d’augmenter le volume de la poitrine, voire de corriger une légère ptôse (aspect « vidé » du sein dû à l’âge, aux grossesses/allaitement, aux pertes de poids).
Sauf demande particulière de volume très important, le sein garde un aspect naturel. Il s’agit d’une intervention qui change la vie des femmes et qui présente un haut potentiel de satisfaction sur le plan psychologique. Le sein retrouve de la consistance, du volume, du galbe, une jolie forme. Il faudra bien sûr changer toute la garde-robe de soutien-gorge.
Il faut savoir également que les prothèses mammaires sont un dispositif fiable qui a fait preuve, depuis plus de 60 ans, d’un très bon rapport bénéfices/risques.
Plus de renseignements
Il s’agit souvent d’une chirurgie considérée comme purement esthétique par l’Assurance Maladie. Dans certains rares cas d’agénésie mammaire sévère depuis la puberté, ou d’asymétrie importante, ou encore de malformation mammaire, on peut espérer obtenir une prise en charge par Entente Préalable auprès du Médecin conseil de la Sécurité Sociale.
Cela fait 60 ans que l’on pose des prothèses mammaires en silicone dans le monde, il y a donc un recul suffisant sur ce matériel. Les implants mammaires pré-remplis de gel de silicone ont prouvé leur innocuité par de nombreuses études. Le risque de rupture est très faible avec les prothèses actuelles, et si elle survient, la rupture n’entraîne dans l’immense majorité des cas pas de diffusion du silicone dans le sein ou l’organisme puisque le gel est cohésif, et reste donc dans la loge prothétique. Par ailleurs, le gel de silicone est un matériel inerte qui ne présente pas de risques pour l’organisme.
Les prothèses actuelles sont de très haute qualité, leur consistance est à s’y méprendre celle d’un sein normal et leur résistance à la rupture est très importante. Elles sont fabriquées en salle blanche et soumises à de très nombreux contrôles. Toutes les prothèses sur le marché en France sont marquées CE et bénéficient de l’autorisation de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé).
Les prothèses mammaires actuellement posées sont composées :
- d’une enveloppe souple, en élastomère de silicone, dont la paroi est aujourd’hui extrêmement solide (constituée d’une dizaine de couches) ;
- et d’un gel de silicone cohésif, de consistance plus ou moins ferme.
J’utilise 2 marques de prothèses très connues : Arion et Motiva.
Une grossesse est envisageable sans danger après la mise en place de prothèses mammaires.
L’allaitement n’est pas perturbé par la présence de prothèses mammaires et peut être envisagé de même que pour les femmes qui n’ont pas de prothèses.
Il a été prouvé par des études internationales à grande échelle qu’il n’y a aucun lien entre le fait d’être porteuse de prothèses et l’apparition d’un cancer du sein ou d’une maladie auto-immune.
Dans de très rares cas (quelques dizaines de cas décrits en France en plus de 10 ans), il existe par contre des cas de rejet immunitaire , qu’on appelle le LAGC-AIM (Lymphome anaplasique à grande cellules). Cette maladie, extrêmement rare, était liée dans plus de 90% des cas à une marque de prothèses américaine à surface très texturée qui a été retirée du marché.
Comme dans toute procédure chirurgicale, il convient de ne pas surévaluer les risques, mais d’en être informé et d’en avoir conscience. Le rapport bénéfice / risque reste extrêmement favorable pour cette intervention magique et rapide qui change la vie de millions de femmes chaque année dans le monde.
Il existe de multiples possibilités techniques de mise en place de prothèses mammaires. Seule une consultation avec votre Chirurgien Esthétique permettra de déterminer la meilleure option dans votre cas, et de savoir si vos souhaits sont réalisables.
Le Dr. Arnaud retiendra la technique la plus adaptée à votre cas, et s’accordera avec vos souhaits de volume et de forme.
On peut mettre les prothèses dans 2 « positions » différentes :
- En position rétro-musculaire (derrière le muscle pectoral) ;
- Ou en position pré-musculaire / rétro glandulaire.
- Il existe également une alternative qu’on appelle le dual plane qui combine le rétro musculaire et le rétro glandulaire.
Chacune des positions a ses avantages et ses inconvénients. Schématiquement, on préfère mettre les prothèses derrière le muscle chez les patientes très menues ou qui n’ont pas du tout de poitrine, et on préfère les mettre derrière la glande chez les patientes normo-pondérales ou qui présentent une ptôse débutante.
- voie sous mammaire (une cicatrice sous le sein, dans le « sillon sous mammaire ») ;
- voie aréolaire (une cicatrice autour de l’aréole) ;
- voie axillaire (une cicatrice dans l’aisselle).
Chaque voie a ses avantages et ses inconvénients. Le Dr Arnaud les pratique toutes et saura vous conseiller.
Dans certains cas, la mise en place de prothèses est associée à une remise en tension de la peau du sein (« mastopexie »), avec des cicatrices qui seront plus importantes, dans le but d’obtenir un sein remonté, regalbé et conisé. Il est possible pour améliorer la qualité des cicatrices d’utiliser le Laser UrgoTouch, qui vise à obtenir la plus belle cicatrice possi
Il existe de très nombreuses tailles et formes de prothèses. Les 2 grandes familles de formes de prothèses sont les rondes et les anatomiques. Et dans chacune des 2 familles, il existe encore plusieurs profils différents, disponibles dans tout un échelonnage de volumes différents. Au total il existe plusieurs centaines de prothèses différentes. Là encore, seul un examen par un Chirurgien Esthétique permettra de déterminer la solution qui sera la plus adaptée à votre cas.
Ma philosophie est de dire que ce n’est pas la patiente ou le chirurgien qui peut décider du volume de la prothèse, mais c’est l’anatomie de la patiente qui dicte les possibilités. Il n’est pas possible par exemple de mettre un très gros volume de prothèses sur une patiente menue, avec une base mammaire étroite. Et il n’est pas non plus souhaitable de mettre des prothèses trop petites chez une patiente plus forte avec une peau plus épaisse et une base mammaire large…
A chaque patiente sa morphologie et à chaque anatomie ses possibilités de prothèses…
L’intervention se déroule sous anesthésie générale et nécessite le plus souvent une nuit d’hospitalisation mais elle peut également être réalisée en ambulatoire. Une consultation de contrôle est effectuée au bout de 10-15 jours, puis à 6 mois, et enfin tous les 2 ans.
Les suites sont en règle générale peu douloureuses lorsque la prothèse est devant le muscle. Les douleurs sont plus importantes en cas de prothèses rétro-musculaires et/ou de gros volume. Dans tous les cas, un traitement antalgique adapté vous sera systématiquement prescrit à votre sortie de la clinique.
Les pansements sont à réaliser tous les 2-3 jours, avec douche possible dès le lendemain de l’intervention. Au début, on peut ressentir une gêne à l’élévation des bras du fait de l’oedème et des ecchymoses (bleus). Le port d’un soutien gorge de contention, sans armature, aide à maintenir la forme et à faire disparaître l’oedème. Il faut le porter pendant 4 à 6 semaines.
Il faut compter quelques semaines pour apprécier le résultat final, une fois les prothèses bien en place dans les seins et l’œdème disparu.
La durée d’arrêt des activités professionnelles à prévoir est de 5 à 15 jours. La durée d’arrêt des activités sportives est de 1 à 2 mois.
Comme tout implant (prothèses dentaires, valve cardiaque), les prothèses mammaires sont appelées à être changées au cours de la vie. Il est impossible de prédire combien de temps une femme pourra garder ses prothèses car cela dépend de nombreux facteurs. Les raisons de changement de prothèses peuvent être multiples :
- Désir d’augmentation de volume ;
- Coque péri-prothétique ;
- Vieillissement du sein avec ptôse (« descente ») de celui-ci par rapport à la prothèse ;
- Grossesse/allaitement ;
- Prise et perte de poids (yoyo) ;
- Changement « psychologique » des 10 ans ;
- Modification de la consistance du sein (coque), ou altération de la paroi de la prothèse.
Il est donc nécessaire d’être suivi au long cours. Par exemple, une femme qui se fait poser des prothèses mammaires à l’âge de 20 ans sera vraisemblablement amenée à changer au moins 3 fois ses prothèses au cours de sa vie.
Les prothèses actuelles sont fiables, résistantes et sûres. On sait que leur durée de vie est supérieure à 10 ans, car de nombreuses femmes ont des prothèses implantées depuis plus que 10 ans. A ce sujet, quand les prothèses ne présentent pas de soucis au bout de 10 ans, il n’y a aucune indication à les changer.
Une augmentation mammaire par prothèses, bien que réalisée pour des motivations essentiellement esthétiques, n’en reste pas moins une véritable intervention chirurgicale, ce qui implique les risques liés à tout acte médical, aussi minime soit-il.
Les complications peuvent être liées à l’anesthésie, ou au geste chirurgical :
- concernant l’anesthésie, le recours à un Anesthésite-Réanimateur compétent, exerçant en milieu chirurgical, rend le risque anesthésique (décès, choc anaphylactique) extrêmement minime. Pour une personne en bonne santé, le risque de décès lors de l’anesthésie est inférieur au risque de décès par crash d’avion, et 100 fois inférieur au fait de prendre sa voiture.
- concernant le geste chirurgical, outre les complications potentielles « classiques » de la chirurgie (hématome, sérome, infection, nécrose cutanée, mauvaise cicatrisation), on peut ajouter le risque de coque, de rupture et de rejet :
- une coque est une sorte de réaction de « rejet » bénin de la prothèse avec raffermissement du sein, voire déformation en boule. La coque est de plus en plus rare avec les prothèses actuelles. Mais elle encourage à court ou moyen terme à un changement de la prothèse.
– la rupture de la prothèse peut survenir, mais reste aussi de plus en plus rare grâce à la qualité des prothèses actuelles. Même rompue, une prothèse ne présente aucun danger pour la santé, et le changement n’a pas besoin d’avoir lieu en urgence.
– le « rejet » immunitaire vrai (LAGC AIM) est un épanchement de liquide qui survient dans de très rares cas qui signe la non tolérance par le corps de la prothèse.
Le listing des complications ne doit pas vous faire peur et vous faire dire que vous collectionnerez toutes les complications, mais simplement vous faire prendre conscience que n’importe quel geste médical ou chirurgical, aussi minime soit-il, présente un risque de complication. L’immense majorité des interventions se passe sans problème, et les patientes sont pleinement satisfaites du résultat. C’est même une intervention qui change la vie et qui a un potentiel de satisfaction énorme. N’oubliez pas non plus que même en cas de complication, votre Chirurgien saura faire face puisqu’il a été formé à gérer les aléas. Toute complication, tout aléa, est gérable.
Le recours à un Chirurgien Plasticien qualifié vous assure que celui-ci a la formation et la compétence requises pour savoir éviter ces complications, ou les traiter efficacement le cas échéant. Il est de notre devoir moral et humain de vous accompagner quoi qu’il arrive.
Vous pouvez télécharger la fiche de renseignements éditée par la Société Française de Chirurgie Plastique, disponible d’un clic en haut de cette page.
N’hésitez pas à nous consulter pour de plus amples renseignements.
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Mon équipe et moi-même sommes à votre entière disposition pour tout renseignement sur les interventions de Chirurgie plastique ou esthétique. N’hésitez pas à contacter ma secrétaire pour obtenir un rendez-vous de consultation, ou à nous laisser un message par e-mail ou par téléphone au 02 43 72 24 50